Femme à sa fenêtre ouverte sur le monde
Je parais dans mes divins atours
Croire que la terre serait encore plus ronde
Si tu n'étais parti loin de ma tour
Esprit je reste, âme je deviendrai, si rare
Si tu sentais les jours en moi naîtrent
Mais tes regards s'estompent , s'égarent
Blême,diaphane je serai ton transparaître
S'évanouir, s'en aller, mourir, divaguer
Se briser en vain contre les remparts
De l'existence emmurée, emprisonnée
Ne vois-tu donc mes cauchemars?
Quand je suis désemparée, que mon visage
Se noie aux tourments de la vie envie
Que de tous mes espoirs tu me délaves
M'écorche,me lapide et me détruit
Je resterai femme qui survit inéluctable
Malgré mon désarroi, mes douleurs
Et si tu demeures mon destin inévitable
Je saurai cependant refuser tes langueurs