L'espace empli de fleurs asphodèles
Le cœur en suspend éternel,
L'orgue de barbarie, manivelle,
Fait ressurgir la ritournelle.
Ce vieil air des passants des rues
La complainte des amants perdus
Sous la fragile tonnelle, le reflux
Des notes au clavier éperdues.
Que le chant implore ou exhorte
Les sons se multiplient, cohorte
Sur le pavé, les trottoirs, en ode
A ceux dont les pas ne se démodent.
Airs courtois ou fantaisies
La musique résonne à nos âmes
Qu'elle soit roide ou mélodie
Elle nous entraîne, nous emporte.
On se sent si bien que rien ne nous lasse
L'air nous emmène et sans fin nous enlace
On se sent tellement accord solfège
Aux chemins, refrains inaltérables.