Quand le temps sème discorde
Que rien ne va sinon l’ennui
La terre ne tourne plus ronde
Le malheur en nous sévit.
Tu me manques au jour qui tombe
Après des heures d’insomnie
Je te cherche quand vient l’aurore
De toi garde le goût de la vie.
Le tonnerre sonne le triste glas
Que l’éclair ne suffira à réveiller
Je m’installe dans chacun de tes pas
Araignée prise dans les filets.
Vois-tu combien tu es mon ombre?
Silhouette démesurée, sourde
Ne jouant que fausses notes
Troublant mes années rudes.
Mon cœur est enseveli , altéré
Oh! Que les sources m’abreuvent
A l’érosion du cœur, éthérée
Que mes mots enfin se meurent.
Et dans ton ultime faconde
Je me berce d’amères paroles
Car rien n’est meilleur que le gong
Frappé en notes mineures.
Mon enfant, ma douce brune
Rien n’existe que ton amour
Et sur tes sourcils de brume
Je pose mes baisers en un jour.