Pour écrire en prose il faut
absolument avoir quelque
chose à dire ; pour écrire
en vers, ce n'est pas
indispensable.
Louise Ackermann
Aux pas de nos mots faut-il qu'il m'en souvienne,
Je darde les envies qui me réveillent.
J'entends le glas sourd et lent qui sonne,
Écorche nos éveils et notre sommeil.
A chacun de tes soupirs, je m'évade
L'Œil au ras des cils en balade
Comme si mon cœur était débandade,
Sentiments, émois en cavalcade.
Du désir qui naît au jour, au soir qui tombe,
Je te sais mon Phébus , mon vainqueur d'Achéron.
Je serai blonde, brune ou rousse
Selon tes ardeurs et affirmations.
Sois fou Toi mon prince, Ô mon ténébreux
Que nos amours exhortent fièvre.
De ma haute tour, ton heaume je guette
Et sur le bûcher mourir sorcière.
Je suis malade, rien de grave,
Prise aussi par mes activités
Lors, je ne puis vous rendre vos visites
Ni répondre à vos commentaires.
Je ne vous oublie pas pour autant
Et bientôt sur OB, reviendrai
Dès que je trouverai force et temps.
Je vous adresse mes tendres pensées...
Mon âme sonne creux quand tu es triste,
Tes vagues en larmes résonnent en moi.
Je crains la torpeur de tes écueils
Quand au sombre te ta vie tu surseois.
Je jette pans à ton chagrin, me recueille,
Que tout le mal en toi se suspende.
Et si soudain je me recueille
Ce n'est que pour y apprendre.
L'ombre de toi veille sur moi, sur nous,
Le soleil que je suis fait briller ta vie.
Que ce monde nous rende enfin fous
De l'exégèse devenus adoucis.
Mes arpèges sur tes notes grises
Relevant les bémols et les dièses
En harmonie de noires et blanches
Solfège apposé à tes croches.
Meurtres perpétrés, nouveaux génocides,
Israël balance les bombes sur Gaza.
Assassinats, crimes en Palestine
Qui sont donc les méchants, les scélérats?
Antisémitisme? Mais pourquoi?
Je ne vois que le sang innocent versé
Par ceux qui parlent sans cesse de Shoah
Mais ne font qu'histoire recommencée.
J'ai honte pour ceux qui tuent, mutilent
Au nom d'un territoire, d'un pays
Qui ne leur appartient pas, terre d'exil
Offerte par erreur et par déni.
Quand cessera cette infâme guerre?
Stupidité et orgueil des Hommes
Pour quelques hectares de terre
Des vies en éclats, croulant sous les bombes!
Bonhomme de neige au sol empesé
Carotte de clown à son nez posé
Boulets de charbon pour en faire des yeux
Écharpe à son col, bonnet et pipe.
On va se couvrir de givre, hiver glacé
S'enfermer en doux cocon pour hiberner.
Dans l'ouate et son sourd des flocons
S'improviser blancheur, unique raison.
Mais sous les cartons, ne pas oublier
Ceux qui sont transis de froid et meurent.
Les oubliés, démunis et délaissés,
Il nous reste notre conscience!
Notre pouvoir!
Notre conséquence!
Notre espoir!
Notre insolence!