Cartons sur les trottoirs
Ils désespèrent
Pour écrire en prose il faut
absolument avoir quelque
chose à dire ; pour écrire
en vers, ce n'est pas
indispensable.
Louise Ackermann
Dis moi à l'oreille
Paroles soigneusement protégées
Fardeau qui sommeille
Bleus à l'âme endommagée
Dis moi... Je saurai me taire
Promis, juré, craché,
Et d'entre tes mots extraire
La blessure cachée.
Allez, zou! Je file....
katherine
Reste l'inconnu (e) de l'équation
En chorégraphie littéraire,
Ta main toute au diapason
En rythme linéaire.
Eclairs, orage
Les arbres s'illuminent
En traits de foudre
Nul ne peut atteindre l'aube
sans passer par le chemin de la nuit.
Khalil Gibran
Il y a des silences qu'on ne rattrape pas
Des mots qui s'envolent au fronton des chapelles
Des amours entre vie et trépas
Et qui peuvent aussi nous donner des ailes.
Il y a des absences qu'on regrette toujours
Des regards amoureux dont on se lasse pas
Des sourires heureux qui manquent à nos jours
Un amour qu'on n'oublie pas
Sur le parvis de Notre-Dame
Je presse le pas, subodore les fragrances
Sur le pavé , je me damne
Vais de coursives en errances.
Des mesas d'Espagne aux montagnes d'Epire
Des versants de l'Oural aux massifs de l'Hoggar
La beauté de ce voyage ne put suffire
À combler, dans mes yeux, l'absence de ton regard
Il pleut des cordes de larmes
Des arc- en-ciel magnifiques
Etoiles juxtaposées
Au firmament extatique.
Dans les silences intenses des déserts ingrats
J'ai goûté, des anges, la mélodie divine
Mais rien qui puisse me procurer cette joie
D'entendre si claire ta voix cristalline
Je n'ai que l'horizon que dessinent mes yeux
Sous la frange des collines
En un dessin singulier et voluptueux
Qui me porte et m'abîme.
Je n'ai que le souvenir soyeux
Que garde, jalouse, ma mémoire
De ces instants délicieux
Partagés à deux dans ce square
Tu es le prince Ténébreux
Tandis que je suis ton odalisque
Ta promise, ton Iseult
Ô toi, mon homme chimérique!
Tu es cette belle princesse prisonnière
Tout en haut de cet immense beffroi d'ivoire
Un rêve à poursuivre, jusqu'à l'heure dernière
Quelque soit mon destin, fût-ce tout sans espoir
Aux croisées des sentiers
Nous nous perdrons encore
Je soutiendrai ton épaule
Car tu es mon guerrier.
Un destin fourbe et retors, par ses manigances,
A, nos deux routes, habilement séparées
Je suivrai le chemin quelle qu'en soit l'errance
Jusqu'à ce que mon cœur t'ait enfin retrouvée
Je ne crains pas la vengeance de Dieu
Ni ses foudres, ni ses éclairs vengeurs
Qu'ils m'apaisent de mes feux
Et m'emmène au vainqueur.
Quelque soit le dieu qu'il y aura à combattre
Pour toi, mon tendre amour, je livrerai bataille
Il n'est pire enfer sur terre duquel se débattre
Que l'absence, de toi, fouillant mes entrailles
* en marron pour moi , en bleu pour Vae
Prenons la peine de lire ou relire ces chefs-d'oeuvre
Et disons nous que ce sont nos maîtres
Que face à eux, nous devons rester humbles.
Lisez-les, allez! Ce n'est pas si difficile.
Qu'est-ce qui vous ennuie? Qu'il n y ait pas d'images?
Est-ce cela l'important, l'essentiel?
Une lecture se mérite, ligne après ligne, page après page,
Ensuite, méditer, se lier aux mots Pluriel.
C'est cela que je veux avec vous partager,
L'amour de la poésie, celle qui nous entraine
En rimes, en vers, et qui jamais n'est figée
Parce qu'elle est l'écho de nos vies qui s'enchainent.
Si difficile soit la lecture, appliquons-nous à la suivre,
Posons-nous un instant, respirons avec elle,
Répétons-nous qu'elle est le chant ultime
La source qui nous abreuve, éternelle...
( Relisez, si vous le voulez, les poèmes de grands auteurs que j'ai publiés
ci-dessous, ou ne le faites pas... A vous de voir ce qui vous importe et
vous porte...)