10 août 2008
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Je prendrai par la main les deux petits enfants ;
J'aime les bois où sont les chevreuils et les faons,
Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches
Et se dressent dans l'ombre effrayés par les branches ;
Car les fauves sont pleins d'une telle vapeur
Que le frais tremblement des feuilles leur fait peur.
Les arbres ont cela de profond qu'ils vous montrent
Que l'éden seul est vrai, que les coeurs s'y rencontrent,
Et que, hors les amours et les nids, tout est vain ;
Théocrite souvent dans le hallier divin
Crut entendre marcher doucement la ménade.
C'est là que je ferai ma lente promenade
Avec les deux marmots. J'entendrai tour à tour
Ce que Georges conseille à Jeanne, doux amour,
Et ce que Jeanne enseigne à George. En patriarche
Que mènent les enfants, je réglerai ma marche
Sur le temps que prendront leurs jeux et leurs repas,
Et sur la petitesse aimable de leurs pas.
Ils cueilleront des fleurs, ils mangeront des mûres.
Ô vaste apaisement des forêts ! ô murmures !
Avril vient calmer tout, venant tout embaumer.
Je n'ai point d'autre affaire ici-bas que d'aimer.
Victor HUGO
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Poésies choisies
10 août 2008
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Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli. [...]
Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus bas,
Quand, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui rend les esprits dévorants,
Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le veilleur las et le mourant,
Je songe qu'il serait juste, propice et tendre
D'expirer dans ce calme instant
Où, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que la paix de son coeur content.
Ainsi l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
Où, seule, j'eus si peur d'aller ;
La tombe me serait un moins sombre mystère
Que vivre seule et t'appeler.
Et je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L'emmêlement de nos genoux...
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10 août 2008
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Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait éclose
Sa robe de pourpre au soleil
A point perdu cette vêprée
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil. Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ! ses beautés laissé choir !
O vraiment marâtre Nature
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusque au soir !
Donc si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
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10 août 2008
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L'anémone et l'ancolie
ont poussé dans le jardin
où dort la mélancolie
entre l'amour et le dédain Il y vient aussi nos ombres
que la nuit dissipera
le soleil qui les rends sombre
avec elles disparaîtra
les déités des eaux vives
laissent couler leur longs cheveux
passe il faut que tu poursuive
cette belle ombre que tu veux
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10 août 2008
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Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire
À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure
Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L'iris troué de moir plus bleu d'être endeuillé
Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche
Une bouche suffit au mois de Mai des mots
Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres
Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux
L'enfant accaparé par les belles images
Écarquille les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages
Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
Des insectes défont leurs amours violentes
Je suis pris au filet des étoiles filantes
Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août
J'ai retiré ce radium de la pechblende
Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes
Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa
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9 août 2008
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De deux choses lune
L'autre c'est le soleil.
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Permets que je t'offre ce choix de pierres qui n'ont pas l'éclat de tes yeux
Mais qui résument à leur manière ce que tu représentes au mieux Citrine dorée pour l'harmonie que tu ressens
Opale irisée pour la joie que tu dégages
Lapis-lazuli pour la sérénité tu offres
Onyx pour la sobriété dont tu fais état
Rubis pour la chaleur que tu dispenses
Iolite pour le calme dont tu fais preuve
Saphir pour l'émotion que tes vers provoquent
Vae a écrit ce texte pour moi, je l'en remercie infiniment...
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Poèmes
9 août 2008
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Mal est soudain fait
Que l'échine soit courbée
En proie délaissée
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Poèmes
9 août 2008
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Il y a des silences qu'on ne rattrape pas
Des mots qui s'envolent au fronton des chapelles
Des amours entre vie et trépas
Et qui peuvent aussi nous donner des ailes.
Sur le parvis de Notre-Dame
Je presse le pas, subodore les fragrances
Sur le pavé , je me damne
Vais de coursives en errances.
Il pleut des cordes de larmes
Des arc- en-ciel magnifiques
Etoiles juxtaposées
Au firmament extatique.
Je n'ai que l'horizon que dessinent mes yeux
Sous la frange des collines
En un dessin singulier et voluptueux
Qui me porte et m'abîme.
Tu es le prince Ténébreux
Tandis que je suis ton odalisque
Ta promise, ton Iseult
Ô toi, mon homme chimérique!
Aux croisées des sentiers
Nous nous perdrons encore
Je soutiendrai ton épaule
Car tu es mon guerrier.
Je ne crains pas la vengeance de Dieu
Ni ses foudres,ni ses éclairs vengeurs
Qu'ils m'apaisent de mes feux
Et m'emmène au vainqueur.
Published by katherine
9 août 2008
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Merci à vous tous de m'avoir lue, je vous en témoigne reconnaissance
Et gratiude, mais actuellement, mes mots sont trop dispersés...
Je n'ai plus envie de noircir la page blanche
Je vais m'en aller, vous quitter, bon gré mal gré...
Je vais fermer ce blog, qui m'a si souvent portée
Et vos commentaires si gentiment multipliée
Je crois que j'ai tout dit, tout écrit,
Et mille fois encore à vous mille merci....
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Textes libres