20 juillet 2008
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Je la tiens ferme cette main
Bien accrochée à la mienne,
Elle évoque les chemins
Qui ensemble nous emmène.
Elle est ta fortune, mon trésor!
Je te porterai tout au bout, là-bas,
Comme un cadeau valant plus qu'Or
T'apprendrai à tracer tes pas.
Et quand bien même, les épines
Les roses fanées parfois,
Les désillusions, les jours tristes,
Ma flamme te conduira.
Semant dans nos pleins et nos manques
Ce qui fait que le jour meurt et naît.
T'es ma vie, le ricochet qui claque
Sur l'onde en accords parfaits.
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Poèmes
20 juillet 2008
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Dans une rue, au coeur d'une ville de rêve,
Ce sera comme quand on a déjà vécu :
Un instant à la fois très vague et très aigu...
Ô ce soleil parmi la brume qui se lève !
Ô ce cri sur la mer. cette voix dans les bois !
Ce sera comme quand on ignore des causes :
Un lent réveil après bien des métempsycoses :
Les choses seront plus les mêmes qu'autrefois
Dans cette rue, au coeur de la ville magique
Où des orgues moudront des gigues dans les soirs,
Où les cafés auront des chats sur les dressoirs,
Et que traverseront des bandes de musique.
Ce sera si fatal qu'on en croira mourir :
Des larmes ruisselant douces le long des joues,
Des rires sanglotés dans le fracas des roues,
Des invocations à la mort de venir,
Des mots anciens comme un bouquet de fleurs fanées !
Les bruits aigres des bals publics arriveront,
Et des veuves avec du cuivre après leur front,
Paysannes, fendront la foule des traînées
Qui flânent là, causant avec d'affreux moutards
Et des vieux sans sourcils que la dartre enfarine,
Cependant qu'à deux pas, dans des senteurs d'urine,
Quelque fête publique enverra des pétards.
Ce sera comme quand on rêve et qu'on s'éveille !
El que l'on se rendort et que l'on rêve encor
De la même féerie et du même décor,
L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.
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Poésies choisies
20 juillet 2008
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Le joli petit peton
Au creux de son pied
Amour susurré
Au diapason... Orteils en baisers
Tendresse jolie, jolie
Sous le talon , incurvés
Ses drôles de ripatons...
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Poèmes
19 juillet 2008
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Bon, je termine sur une jolie note
Je vais aller rejoindre mon lit
Me lover sous le doux boutis
Et prendre mes songes en notes.
Demain piscine, bronzer, légère
Sous les rayons du soleil dardés
Celui de mon Sud, sous l'olivier
Aux chants stridents de la cigale!
Petits pieds dans les sandales
Rumeurs de vacances
Senteurs estivales
Oh, la chouette chance!
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Poèmes
19 juillet 2008
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C'est sale la guerre, très sale.
De la terre dans la bouche
La bouche à terre avalée
Le corps éventré, sur la touche.
On croit que c'est le fumier
Du paysan sur les gravats
Puis, en s'approchant on voit
Une forme humaine couchée.
Que c'est triste un blessé
Qui se pisse, chie, dans son vomi
Suffoquant dans son agonie,
Perd son sang, sa dignité.
La couleur de la guerre
Rouge infernal se déverse
Oh! Puis a-t-elle une couleur?
Hormis celle de l'horreur?
J'ai vu des hommes, des enfants
Perdus dans de funestes combats
Que je ne puis oublier évidemment
Allant livides, ça et là.
C'est la guerre, le glas de la vie évanouie
La peur dans les yeux écarquillés
Hébétés, pour rien du tout
Sinon mourir pour une patrie qui s'en fout.
Aux diables les mots, tous les drapeaux
Rien jamais ne suffira à écrire
Que la guerre n'est rien de beau
Et le répéter, et supplier et le dire!
( désolée si certains mots vous choquent mais ils sont Vérité)
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Poèmes
19 juillet 2008
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Hélas ! des Lunes, des Lunes,
Sur un petit air en bonne fortune....
Hélas ! de choses en choses
Sur la criarde corde des virtuoses ! ...
Hélas ! agacer d'un lys
La voilette d'Isis !...
Hélas ! m'esquinter, sans trêve, encore,
Mon encéphale anomaliflore
En floraisons de chair par guirlandes d'ennuis !
Ô Mort, et puis ?
Mais ! j'ai peur de la vie
Comme d'un mariage !
Oh ! vrai, je n'ai pas l'âge
Pour ce beau mariage !...
Oh ! j'ai été frappé de CETTE VIE A MOI,
L'autre dimanche, m'en allant par une plaine !
Oh ! laissez-moi seulement reprendre haleine,
Et vous aurez un livre enfin de bonne foi.
En attendant, ayez pitié de ma misère !
Que je vous sois à tous un être bienvenu !
Et que je sois absous pour mon âme sincère,
Comme le fut Phryné pour son sincère nu.
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Poésies choisies
18 juillet 2008
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Ne me voyez pas, ne me regardez pas!
Je ne suis pas belle ce soir
Pas belle à voir. Ne me voyez pas, ne me regardez pas!
J'ai l'esprit en larmes
Drame, drame.
Ne me voyez pas, ne me regardez pas ce soir!
Lisez d'autres mots ailleurs
Les miens sont pleurs.
Ne me voyez pas, ne me regardez pas!
Je titube, chancelle
Éteinte la chandelle.
Ne me voyez pas, ne me regardez pas!
Un temps où je bats de l'aile
Morte la petite étincelle.
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Poèmes
18 juillet 2008
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Un regard en soi
Un regard de soie.
Le geste porté
Le geste donné.
Une parole soufflée
Une parole en clef.
Une saveur goûtée
Une saveur aiguisée.
Un son entendu
Un son reçu.
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Poèmes
18 juillet 2008
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Comment supporter ces photos
D'adolescentes en mal de s'aimer
Corps efflanqués, visages émaciés
Entre ce qui est ou doit être beau? Sur les magazines au papier glacé
Se distille un esthétisme morbide
Miroir affligeant de cette société
Formatant les esprits en images acides.
Elles courent de défilés en podiums
L'âme à la dérive, sous les projecteurs
Alcools, ecstasy ou opium
Etre dans le cortège, toutes dans l'erreur.
Univers factice, boursouflé
Pour suffire à faire s'effacer des gamines
En tremblements, en déchets
Perdues dans leurs abîmes.
Leur dire que la beauté vient de l'âme
Le reste n'étant que vacuités
Qu'elles ne se vendent pas au diable
Pour une image sublimée.
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Poèmes
18 juillet 2008
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Elle est dans son monde
Où la musique gronde,
Son journal intime à ses pieds
Petite fille qui va pousser.
Elle est au sortir de l'enfance
Se balançant au rythme
De l'écho de l'insouciance
Sur d'autres cimes.
Elle est le sourire éclairant l'ombre
L'arc-en-ciel après l'averse
Les joies éparpillées en nombre
Dans son regard immense.
A ses oreilles, les chansons murmurent
Les paroles sur ses lèvres déposées
Elle est ce que nous fûmes
Eblouissantes, soulevées, emportées...
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