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  • : Le blog de katherine
  • : poèmes et écrits... au gré de mon humeur... pour qui voudra les lire, s'y trouver ou s'y retrouver
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Texte Libre

Pour écrire en prose il faut
absolument avoir quelque
chose à dire ; pour écrire
en vers, ce n'est pas
indispensable.
Louise Ackermann

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qui m'apportent aide et
soutien. Grâce à vous, je
puis avancer.

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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 19:03

           

             En réponse à l'exercice ludique sur le thème de La Colère
             que Charlie et moi avons proposé, voici un nouvel écrit.
                       Et vive la plume en délire!
      

.
Vous voulez qu'on vous dise la colère... Mais laquelle?
Celle de l'enfant qui piaule un caprice, un regardez-moi!, sur la note aiguë d'un cri répétitif?
Celle du père ou de la mère, lourde et fatiguée, qu'accompagne souvent la gifle qu'ils n'ont plus la force de retenir?
Ou la colère adolescente, qui descend dans les rues, qui défonce les vitrines, balance les pavés, brave, pure et belle et insouciante, les hommes en bleu qui ne savent pas comment faire pour ne pas trop abîmer ces jeunes de leur âge, malgré l'ordre préfectoral qui les somme d'arrêter tout ça?
Ou bien la colère du mari, impuissant à se vivre, qui met les poings sur la femme déjà meurtrie depuis des ans, pendant que les enfants pleurent: pas compris; c'est ça la vie?
Ou la colère de cette femme, justement, qui va crier pointu, à réveiller tout l'immeuble; qui va déverser les placards sur les sols, béer les valises et les sacs; tout fourrer dedans en hurlant que c'est fini; qu'elle s'en va avec les enfants?
Ou bien ma colère à moi?
Celle accumulée du temps, de tous les temps pourris qui ont fait mal à mon coeur. Ma colère qui m'ouvre les tripes et la tête, qui fait ménage, aère ces saloperies. Ma colère en mots vulgaires jetés sur le vent du vide, car il n'y a personne pour entendre. Ma colère frappée aux portes aux fenêtres, en éclats, en défonse. Ma colère balancée à Dieu qui finalement n'y comprend rien à toute cette humanité qui dérape et qui s'étripe.
Ou bien alors toutes ces colères ensemble, qui ponctuent chaque désespoir; lavent les vivants, honorent les morts, déroulent des flots d'encres... et puis retombent dans les silences infinis du grand mépris du monde, de sa superbe indifférence... celle-là même qui rallumera toutes les colères... perpétuelle ronde en farandoles aveugles et bien vaines dans leur démonstration d'immonde. 

                                                                             Ut

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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 00:53
Il paraît qu' il est d'usage de signaler le 1OOO ème commentaire sur un blog.
Le conventionnel et moi, cela fait deux, mais pour cette fois...
Ce blog est né le 25 mai 2008 et je ne pensais pas une seconde
que les mots feraient tout ce chemin!
Le hasard a voulu que le 1000 ème commentaire soit déposé par
http://canelle56.over-blog.com/
que je salue bien évidemment.
Je vais poursuivre ce laïus par un flot de remerciements à la façon des
cérémonies genre Césars  du cinéma. Rires. 
Je plaisante! Je le fais sincèrement.
Merci à tous mes fidèles lecteurs, ainsi qu'aux occasionnels, subissant
mes humeurs :moments de bonheur, de déprime, d'enthousiasme,
 bref mes « fulgurances ».
Merci surtout à tous ceux qui m'ont soutenue et remontée gentiment les 
bretelles lorsque j'ai souhaité cesser d'écrire: Ils se reconnaîtront!

merci tout particulier à la personne qui m'a poussée et aidée à créer ce blog,
et, sans laquelle, il n'aurait jamais vu le jour :   IGELLS.

Merci à mon ordi aussi :)

Allez, zou! Je file....

katherine

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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 01:38
Merci à vous tous de m'avoir lue, je vous en témoigne reconnaissance
Et gratiude, mais actuellement, mes mots sont trop dispersés...
Je n'ai plus envie de noircir la page blanche
Je vais m'en aller, vous quitter, bon gré mal gré...
 
Je vais fermer ce blog, qui m'a si souvent portée
Et vos commentaires si gentiment multipliée
Je crois que j'ai tout dit, tout écrit,
Et mille fois encore à vous mille merci....
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 23:16
Aller doucement n'empêche pas d'arriver.
Bouche de miel, cœur de fiel.
Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs.
Donner c'est donner; reprendre c'est voler.
Etre content de son sort, voilà la plus grande richesse.
Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais.
Goutte à goutte l'eau creuse la pierre.
Heureuses les amours qui se dénouent sans détours.
Il n'y a rien de si éloquent que la queue du serpent à sonnettes.
Jeu de main, jeu de vilain.
Koala est à l'eucalyptus, ce qu'au chien est la puce.
Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Mesure la profondeur de l'eau avant de t'y plonger.
Nul n'est prophète en son pays.
Où il y a du poisson, il y a de l'eau.
Plus tard, c'est souvent trop tard.
Qui se sent morveux se mouche.
Rira bien qui rira le dernier.
Si le sourd n'entend pas le tonnerre, il verra bien la pluie.
Travaille pour l'argent, marie-toi pour l'amour.
Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie.
Vivre d'abord, philosopher ensuite.
Water-closet bouchés font la joie du plombier.
Xérès trop consommé, ivresse assurée.
Y perdre son latin.
Zéro attribué ne donne pas forcément valeur de l'élève.

( Ces proverbes sont issus de différents pays, mais aussi du grec et
Du latin.
Pour les lettres K, W, X et Z, je n'ai rien trouvé, par conséquent je les ai
inventés, à ma manière!!!)

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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 23:57


Pandore fut créée sur l'ordre de Zeus ou Jupiter qui voulait se venger des hommes pour le vol du feu par Prométhée. Elle fut ainsi fabriquée dans de l'argile par Héphaïstos ; Athéna lui donna ensuite la vie, lui apprit l'habilité manuelle et l'habilla ; Aphrodite lui donna la beauté ; Apollon le talent musical, enfin Hermès lui apprît le mensonge et l'art de la persuasion.
Zeus offrit la main de Pandore à Épiméthée, frère de Prométhée. Bien qu'il eut promis à Prométhée de refuser les cadeaux venant de Zeus, Épiméthée accepta Pandore. Pandore apporta dans ses bagages une jarre mystérieuse (la boîte de Pandore) contenant tous les maux de l'humanité , notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie et la Passion, ainsi que l'Espérance (ou dans certaines interprétations, la Crainte), qu'il lui fut interdit d'ouvrir.
Une fois installée comme épouse, elle céda à la curiosité et ouvrit la boîte : elle libéra ainsi les maladies et malheurs qu'elle contenait. Elle referma la boîte trop tard pour les retenir, et seule l'Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée...

Etrange que l'Espérance fût enfermée dans une seule jarre avec tous les maux de l'humanité? D'après « l'Iliade », il y avait deux jarres, l'une enfermant les maux et l'autre les biens.

Allez découvrir la légende de la boîte de Pandore, c'est peut-être  la meilleure façon de comprendre bien de choses,notamment vous et nous....

Puis, à méditer!

 

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 01:47
Sur la proposition de Scoubydu41
Il faut écrire un texte commençant impérativement par «  un glaçon »
Avec les 15 mots imposés ci-dessous, à savoir :
Angora, chanter, ordinateur, pousser, allumette,jeune, piscine,sept,rouge, courir ,peindre,
Dépayser, salon, épisodique et linge.

Ajouter à ce texte une illustration.



La jeune femme jette un glaçon dans son verre de coca. Il fait pourtant frais ce soir. Elle enfile le pull angora, s'inspecte dans le miroir, esquisse une moue dubitative. Elle regrette déjà ce rouge trop vif, mais après tout, cela rehausse son teint pâle. Dépayser les couleurs ne fait pas de mal.
Puis, lorsqu'on est jeune, on peut tout se permettre.
Elle va rencontrer celui qu'elle a croisé sur l'ordinateur, sur le Tchat, un soir par hasard. Ils se sont plus,
Ont beaucoup discuté, et au fil des mots, des plaisirs partagés, des musiques évoquées, ils ont fini par se chanter la chanson de l'amour.
Elle sait que celui qui partage sa vie, n'est plus celui qu'elle désire. Jouer la petite fille aux allumettes, craquant chacune jusqu'à se voir mourir, ce n'est plus son truc. Ce qu'elle veut c'est peindre sa vie en bleu ciel!
Cet aprèm c'était piscine, elle a tout fait pour ne penser à rien d'autre qu'à ce rendez-vous aux environs de sept heures, s'est laissé pousser des ailes, juste par plaisir.
Dans le salon, elle écoute  à nouveau le message déposé par cet homme sur le répondeur.
Mince! Il est 18h 30, pas le temps de ramasser le linge avant l'orage qui se prépare! Marre de toujours courir. Elle se pose deux minutes, réfléchit à ce qui lui arrive. Et, si cette rencontre n'était qu'épisodique? Oh! Puis tant pis, vogue la galère!
Elle redessine ses sourcils d'un geste décidé, prend son sac,
Et, sourire aux lèvres, va pousser la porte sur ses pas.

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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 23:59
S'il vous plaît ne lisez pas uniquement les trois derniers articles
que j'ai publiés( enfin si vous passez par là).
C'est celui intitulé : "Je dis non!", que je voudrais que vous
lisiez en premier, c'est celui-ci auquel je tiens pour réveiller
ce monde qui s'éteint, le réveiller de ma modeste flamme.
Merci d'avance.
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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 23:13


Parfois, je me demande à quoi servent les rimes et
les écrits projetés sur la feuille blanche,çà et là, au hasard
des mots, des envies et des besoins sous-jacents.
Qu'y cherchons-nous? Qu'y trouvons-nous? Un exutoire?
Une forme d'abandon? La façon de se prolonger dans ce qui
nous semble être essentiel?

J'ai toujours cru en les mots, sous les mots, entre et au travers
d'eux. Tiens! En parlant de travers, j'entends par là de bizarreries
(donc au sens figuré), hier je vous ai parlé de mes pieds. Vous en
souvenez-vous? J'ai tenté de faire un exercice humoristique. Réussi?
Raté? Mince, c'est tout moi ça! A avoir peur de déplaire, de ne pas
tendre à la perfection. Si je devais m'attribuer un adjectif, entre
autres, ce serait « insatisfaite ». Non pas, de ce que j'ai ,ou vis, mais
j'hésiterai toujours entre la vanille et le chocolat, et le serveur aura
beau essayer de me proposer tous les desserts possibles que j'oscillerai.

Décidément, les certitudes ne sont pas pour moi. Mais, après tout, il n'y
a que les imbéciles qui en ont, n'est-ce pas?

Donc, disais-je, je vous ai parlé de la partie la plus inférieure de mon
anatomie : les pieds. ( N'allez pas imaginer autre chose!!).

Ce soir, nous allons tenter les mains? Compliqué ce thème...
Je mettrais ma main au feu que vous n'y arriveriez pas vous-mêmes.
Mais, je vais m'en sortir de main de maître, haut la main dirais-je.
En général, je maîtrise, j'ai la main, mais là, j'ai bien peur de ne pas avoir
La main heureuse.

En fait, je voulais faire main basse sur vous, vous avoir à portée de main
En quelque sorte. Et vous prendre la main dans le sac, hormis que ce soir,
Je pense avoir un sacré poil dans la main, et du coup je passe la main.

Oh! Puis, débrouillez-vous avec cela! Mettez la main à la pâte à votre tour!
N'y allez pas de main morte, prenez-vous en main, ou prêtez-moi main forte.
Ou faites-vous la main, que sais-je?

Je suis certaine que vous saurez me donner ce coup de main, que vous ne
Viendrez pas les mains vides dans ma maison de délire Je vous laisse les mains
libres.

Allez!vous avez le cœur sur la main, je le sais, et quand bien même
arriveriez-vous les mains vides, que je vous les tiendrez ferme.

 

 

 

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 23:51



C'est complètement idiot et surréaliste, mais je regarde
soudain mes pieds.

Comme aurait pu le dire une personne que je connais :
« je les trouve beaux ». Moi, je ne les aime pas particulièrement.
Ils sont là, sont utiles, j'en prends soin par souci d'hygiène et parfois,
les décore, les vernis, etc... mais sans plus. Sauf,que ce soir, je les
scrute et étrangement je prends mon pied. Pied de biche?

Peut-être mon amour de la poésie qui me revient en les contemplant :
Vous savez bien ? Le nombre de pieds dans un ver, quoi!

Est-ce dû aussi aux beaux jours qui approchent? La mer, les bateaux
et cette idée qu'il faut avoir le pied marin.

Je ne vous demande pas de me faire des pieds de nez, ce serait
trop facile, et je ne vais pas non plus faire le pied de grue pour
avoir vos commentaires, du style : « tu es bête comme tes pieds! »

Sans vouloir être mauvaise, je vous fais les pieds. Même si je
ne suis pas au pied du mur.
Vous n'allez pas me couper l'herbe sous le pied,si? Moi, qui vous
attends de pied ferme...

Nous sommes, de toute manière, sur un certain pied d'égalité...
Je garde bon pied bon œil, n'ayant pas encore un pied dans
la tombe, et je ne resterai pas là, pieds et poings liés, sachez-le.

Tout ceci pour vous dire que j'ai écrit ce texte au pied levé,
et qu'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre.

Je vais vous laisser méditer et vais aller me coucher, car j'ai
horreur de me lever du pied gauche...

 

 

 

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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 00:05
J'étais adolescente et lui n'avait que quelques années de plus que moi, à peine.
Il conduisait une drôle de voiture, un peu cassée, un peu abîmée,celle qui
faisait si peur à ma mère lorsque je m'y engouffrais.

Nous nous étions connus par des amis communs. Je sortais d'une période
de bouleversements : plus envie d'aller au lycée, de subir les obligations, les
interdits, etc.. Moi, excellente élève (disait-on), je séchais les cours avec la
désinvolture qui sied si bien à la jeunesse, et le désespoir de ces années-là.

Je ne m'aimais pas. Ni mon corps efflanqué, mes traits émaciés, trop grande
pour mon âge, déjà. Je crois que j'étais belle (c'est ce que j'entendais, mais
ne voulais pas écouter). Bref, je n'appréciais rien en moi. Même pas le vert
de mes yeux pailletés d'or, ni ma bouche charnue qui me semblait trop épaisse
et trop rouge. Encore moins mes jambes de sauterelle et mes seins à peine
esquissés. Je me voyais chenille sans oser imaginer devenir un jour papillon.

Je savais simplement que je n'étais pas stupide, et sans vouloir paraître
prétentieuse , je crois bien que c'était là ma seule qualité, tant est que cela
puisse en être une... Mais, je ne viens parler de moi, juste m'expliquer.

Donc, il venait me chercher chaque vendredi. Ensemble nous faisions tout
ce qu'il ne faut pas - paraît-il -.Mais braver les convenances nous semblait
si attrayant et jouissif!

Il était beau avec son visage d'ange. Je n'aime pas ce qui est angélique, et si
j'utilise les clichés systématiques, c'est que je n'ai pas d'autres références pour
décrire cette sorte d'ingénuité qui se dégageait de ses traits.
En réalité, il portait les pires souffrances en lui, et les stigmates d'un passé
lourd de souvenirs d'une enfance pétrifiée, si peu réjouissante.

Il me tenait par la main quand nous écoutions de la musique, celle des années 70.
Nous nous laissions aller doucement de par les sons et les chansons porteuses
d'espoirs mais également de tristesses infinies. Ce n'était pas tout à fait la
musique de notre génération, mais celle de nos parents, peu importe, c'était
celle que nous aimions et qui nous correspondait.

Notre relation se réduisait à quelques sourires échangés et baisers furtifs,
comme pour préserver cet état de grâce.

« Tu es si jolie... » , m'avouait-il entre deux accords de guitare.
Je ne le croyais pas vraiment. Enfin, peut-être si un peu quelque part.
C'est simplement que je n'étais pas prête à entendre cet amour-là, à cet
instant précis. Moi, je rêvais de partir faire ma vie en Grande-Bretagne, et
en égoïste que j'étais, je me caparaçonnais, ne l'écoutais que peu ou prou.

Dans mon entourage, je m'entendais dire que ce garçon sans aspiration
n'était pas la personne qu'il me fallait... Comme si tout devait être utile!
Ils ne me parlaient pas de correspondance mais de convenances.

Ce garçon qui m'aimait et dont je ne percevais pas cette affection et cet
attachement puissant, parce que jamais totalement exprimé, ou du moins
tout en nuances.je lui ai avoué un soir de dimanche que j'allais m'en aller
pour deux mois en Angleterre.
Que n'avais-je dit là? ... J'avais prononcé ces paroles dans l'insouciance
De la jeunesse, par inconscience et dans la fougue de mes quinze ans.
Sans penser à mal, sans en saisir la portée.

Le vendredi suivant, il n'est pas venu me chercher.
Mon père est arrivé dans ma chambre me dire qu' « il » ne viendrait plus.
Le jeune homme qui m'aimait,sans que je le lui rende tout à fait en
retour,s'était tiré une balle de fusil en plein cœur, le soir où nous
nous donnions d'habitude rendez-vous...

Je n'ai pas eu la force, en lâche que je suis, d'assister à son enterrement.
Je suis restée, là, à pleurer sur mon lit, durant des heures multipliées en jours.
Coupable que j'étais, responsable aussi de ce que je n'avais pas voulu
voir ni comprendre.

J'allais devoir vivre avec ceci ,ce poids sur la conscience jusqu'à la fin de mes jours...

Quelques temps plus tard, un ami est passé me voir. Il m'a tout expliqué,
que je ne devais pas me sentir coupable, et que de toute manière, cela
ce serait produit inévitablement. A cause de beaucoup d'autres événements
dont je n'avais pas la clef.

Alors, il m'a emmenée au cimetière,sur la tombe de ce jeune homme qui
m'avait tant aimée.
Je ne voulais pas y entrer. C'était un de ces cimetières de petits villages, avec
des cyprès, et aussi des coins où les fleurs sauvages et le chiendent se mêlent.
Là où personne n'en prend soin.

Il m'a demandé de cueillir quelques coquelicots et boutons-d'or, m'a prise
par la main et vers la tombe mal entretenue nous nous sommes dirigés.
Ensuite, il m'a demandé de danser et chanter parce qu' « il » l'aurait aimé.

Soudain, je ne sais comment j'ai trouvé cette force de chanter « Imagine »
de Lennon.
Nous avons ri et dansé et j'ai su alors que rien n'était de ma faute, que
c'était dû à la vie.

J'ai posé les fleurs sur la pierre tombale, esquissé un sourire puis m'en
Suis allée, le cœur lourd et léger tout à la fois.

Mais en moi pour toujours est gravé ce moment, que jamais je ne
pourrai oublier, telles des larmes de sang.

Parfois, j'entends encore le bruit essoufflé de la vieille auto sur
le chemin qui mène à la maison de mes parents.
Il m'arrive de me retourner et de croire apercevoir son visage
d'ange, ses yeux bleus et ses longs cheveux sur sa peau blanche.

Et de l'entendre me dire, moi qui ne suis toujours sûre de rien :
« Tu es si jolie... ».

 

 

 (je reprends un de mes anciens textes, et vous le renvoie...Une envie comme ça.
  On devrait fouiller dans les tripes des blogs parfois pour en cerner l'évolution)

 

 

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