Comme une image morte et sans âme,
Elsa regarde ce monde qui lui est improbable
Son cœur chavire parmi les méandres,
Perdue dans cet univers inconcevable.
Sur le pointu de ses genoux
Elsa pose son menton pointu,
Les traits émaciés, le corps tendu,
Une trace, un air de rien du tout.
Ce sont ses terrifiants cauchemars
Qui peuplent horriblement sa mémoire
Aux lendemains tristes et blafards
Après mille et mille nuits blanches.
Elsa respire mais obligatoirement ne vit pas tout à fait
De cela pour sûr elle s'abstient.
A force de rancoeurs inutiles, à force d'être blessée
En petit oiseau fragile sans refrain.
Dans les yeux d'Elsa comme disait le poète
Il y a des béances, des certitudes, des désespoirs
Mais cette Elsa-ci n'est qu'une frêle silhouette
Désarticulée, face à son reflet dans le miroir.