Quand les mondes s'enlisent
Les religions se croisent
Les malheurs se dédisent
Les guerres s'entrelacent.
Quand la misère nous frappe
Les injustices nous dévastent
Les coups donnés qui sapent
Plus de tour de contrôle.
Où est Dieu, Allah?
Que fait le dalaï-lama?
Ils se cachent tous, se terrent
Se mettent en exil, tranquilles.
La lâcheté m'exaspère
Les bondieuseries me laminent
Dans un monde délétère
Où le fric est une nauséeuse trace.
Le pape? Qu'il passe son chemin
Derrière ses apparats, un assassin.
Comme disait Marx naguère
La religion est l'opium du peuple.
Qui descend dans la rue pour gueuler?
Contre les vies étriquées, en épluchures
Qui s'est battu pour enfin donner?
Aux restaus du cœur, seul Coluche.
Même les Enfoirés sentent le people
Des paillettes, du strass.
Des clodos, des SDF en geôles
Et la vie dégueulasse.
Qui se bat, qui se demande
Comment la terre tourne, pas ronde?
Qui voudrait que cela change?
Au gré des pouvoirs immondes.
J'assume, je revendique et crie
Que dans nos nuits de cauchemars
Il n'y a pas de pain béni
Uniquement des jours crevards.
Israël et sa mémoire courte
La terre de Palestine humiliée
La Shoa utilisée de manière sourde
Qui frappe pour se venger.
Je ne suis pas antisémite du tout
J'exècre ceux qui à leur tour
Jouent à la guerre et bafouent
Le peuple plié sous le joug.
Kadafi reçu à l'Elysée
Une tente pour lui dressée
Au dictateur, à l'opprimeur
La bienveillance, les honneurs.
Monde de balivernes, d'impostures
Qui succombe sous les exactions.
Où se trouve la réelle droiture?
Des esprits libres en révélation.
Ce soir, ma colère est grande
Je me fiche des critiques
Chacun me lira à sa guise
De petite, je me sens grande!