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  • : Le blog de katherine
  • : poèmes et écrits... au gré de mon humeur... pour qui voudra les lire, s'y trouver ou s'y retrouver
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Texte Libre

Pour écrire en prose il faut
absolument avoir quelque
chose à dire ; pour écrire
en vers, ce n'est pas
indispensable.
Louise Ackermann

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soutien. Grâce à vous, je
puis avancer.

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 23:10

 

Dans une rue, au coeur d'une ville de rêve,
Ce sera comme quand on a déjà vécu :
Un instant à la fois très vague et très aigu...
Ô ce soleil parmi la brume qui se lève !

Ô ce cri sur la mer. cette voix dans les bois !
Ce sera comme quand on ignore des causes :
Un lent réveil après bien des métempsycoses :
Les choses seront plus les mêmes qu'autrefois

Dans cette rue, au coeur de la ville magique
Où des orgues moudront des gigues dans les soirs,
Où les cafés auront des chats sur les dressoirs,
Et que traverseront des bandes de musique.

Ce sera si fatal qu'on en croira mourir :
Des larmes ruisselant douces le long des joues,
Des rires sanglotés dans le fracas des roues,
Des invocations à la mort de venir,

Des mots anciens comme un bouquet de fleurs fanées !
Les bruits aigres des bals publics arriveront,
Et des veuves avec du cuivre après leur front,
Paysannes, fendront la foule des traînées

Qui flânent là, causant avec d'affreux moutards
Et des vieux sans sourcils que la dartre enfarine,
Cependant qu'à deux pas, dans des senteurs d'urine,
Quelque fête publique enverra des pétards.

Ce sera comme quand on rêve et qu'on s'éveille !
El que l'on se rendort et que l'on rêve encor
De la même féerie et du même décor,
L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 23:13


Hélas ! des Lunes, des Lunes,
Sur un petit air en bonne fortune....
Hélas ! de choses en choses
Sur la criarde corde des virtuoses ! ...

Hélas ! agacer d'un lys
La voilette d'Isis !...
Hélas ! m'esquinter, sans trêve, encore,
Mon encéphale anomaliflore
En floraisons de chair par guirlandes d'ennuis !
Ô Mort, et puis ?

Mais ! j'ai peur de la vie
Comme d'un mariage !
Oh ! vrai, je n'ai pas l'âge
Pour ce beau mariage !...

Oh ! j'ai été frappé de CETTE VIE A MOI,
L'autre dimanche, m'en allant par une plaine !
Oh ! laissez-moi seulement reprendre haleine,
Et vous aurez un livre enfin de bonne foi.

En attendant, ayez pitié de ma misère !
Que je vous sois à tous un être bienvenu !
Et que je sois absous pour mon âme sincère,
Comme le fut Phryné pour son sincère nu.

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 23:20

Lorsqu'il rencontre sur l'asphalte
Une Manon qui lui sourit
L'oeil allumé, Théo fait halte
Theo... Rit

Et bientôt, n'étant pas de bois,
Théo goûte un plaisir extrême
Dont il se délecte trois fois
Théo... r'aime

Puis, un peu las de sa prouesse,
Du sommeil du juste et du fort,
Tournant le dos à son hôtesse,
Théo... dort

 

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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 23:17


Odile rêve au bord de l'île,
Lorsqu'un crocodile surgit;
Odile a peur du crocodile
Et, lui évitant un "ci-gît",
Le crocodile croque Odile.

Caï raconte ce roman,
Mais, sans doute, Caï l'invente
Odile alors serait vivante
Et, dans ce cas-là, Caï ment.

Un autre ami d'Odile, Alligue
Pour faire croire à cette mort
Se démène, paye et intrigue
D'aucuns disent qu'Alligue à tort.

 

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 23:43

Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au millieu de la nuit
Cet amour qu faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien
C'est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n'a pas changé
Aussi vrai qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marble
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l'écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 23:22


Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j'ai de nocturne,
D'étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.

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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 23:12
Regarder
La corde tendue
Rompre un glaçon
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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 00:59
La mère fait du tricot
Le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu'est-ce qu'il fait le père?
Il fait des affaires
Sa femme fait du tricot
Son fils la guerre
Lui des affaires
Il trouve ça tout naturel le père
Et le fils et le fils
Qu'est-ce qu'il trouve le fils?
Il ne trouve absolument rien le fils
Le fils sa mère fait du tricot son père des affaires lui la guerre
Quand il aura fini la guerre
Il fera des affaires avec son père
La guerre continue la mère continue elle tricote
Le père continue il fait des affaires
Le fils est tué il ne continue plus
Le père et la mère vont au cimetière
Ils trouvent ça naturel le père et la mère
La vie continue la vie avec le tricot la guerre les affaires
Les affaires la guerre le tricot la guerre
Les affaires les affaires et les affaires
La vie avec le cimetière.

 

 

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 23:08


Quand nous irisons
Tous nos horizons
D'émeraudes et de cuivre,
Les gens bien assis
Exempts de soucis
Ne doivent pas nous poursuivre.

On devient très fin,
Mais on meurt de faim,
A jouer de la guitare,
On n'est emporté,
L'hiver ni l'été,
Dans le train d'aucune gare.

Le chemin de fer
Est vraiment trop cher.
Le steamer fendeur de l'onde
Est plus cher encor ;
Il faut beaucoup d'or
Pour aller au bout du monde.

Donc, gens bien assis,
Exempts de soucis,
Méfiez-vous du poète,
Qui peut, ayant faim,
Vous mettre, à la fin,
Quelques balles dans la tête

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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 00:59
- dis-moi pourquoi tu vis
- pour caresser un doute
aussi doux qu'un puma
âgé d'un quart de lune
- dis moi pourquoi tu aimes
- parce que la brebis est un silex
le silex un genou de fée
la fée un mot pendu par la nageoire
- dis moi pourquoi tu changes
- mais non je multiplie l'azur
comme un hareng se multiplie entre les vagues
et je divise l'horizon
comme on divise un colibri
entre deux mille enfants aveugles
- dis moi pourquoi tu meurs
- il faut que la serrure et l'alouette
le livre et la cascade
apprennent
à se tromper.

 

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