Charlie est la gagnante!!!!!
Récompense : Ma considération! Lol
Et une tonne de kiss
Pour écrire en prose il faut
absolument avoir quelque
chose à dire ; pour écrire
en vers, ce n'est pas
indispensable.
Louise Ackermann
Charlie est la gagnante!!!!!
Récompense : Ma considération! Lol
Et une tonne de kiss
Des foudres je puis susciter
Comme l'amitié engendrer
Je déclame toutes les humeurs
Des larmes jusqu'au bonheur
Chacun peut me supprimer
Ou alors me chouchouter
Mes caractères sait varier
Orner de différents attraits
Au choix on peut m'ignorer
Ou me trouver de l'intérêt
Je ne prends que peu d'espace
Tout en restant assez coriace
Si je sens que j'encombre
Suis muet comme une tombe
Je me pare parfois de couleurs
Egayant les maux de vos coeurs
Je niche chez chacun d'entre vous
Tel un coquin bizarre 'tit coucou
Réponse Vendredi si vous êtes sages! (ou pas, lol)
Le gagnant se verra attribué une récompense :-)
A vous de faire travailler vos neurones...
Je m'installe sur la banquette de cuir rigide. Le compartiment est vide.
J'écrase mon nez contre la vitre et le froid du verre au contact de ma
chair tiède fait naître en moi un frisson . Enfant, j'aimais guetter au
passage des trains les visages des passagers, leurs regards suspendus au
paysage qui défilait à une allure folle. Parfois, je tentais en vain de saisir
une expression, un geste , un signe de ces gens qui m'étaient
inconnus. Désirs d'instantanés, de flashs,pour figer dans ma mémoire la
fugacité des êtres, pour m 'assurer de la pluralité des destins, pour
m'étonner enfin de n'être point unique ni immortelle.
J'ai imaginé des voyages sans destinations, sans provenance aucune, comme en
pays de transit,en pays d'errance, de gare en gare, de quai en quai, sans parvenir
à marquer les étapes. Mais, aujourd'hui, l'arrêt final se dessine.
Je suis devenue à mon tour l'un de ces voyageurs dont certainement, dans
quelque endroit imprécis, un enfant essaiera de supplier le regard un bref
instant, et qui ne laissera pourtant que le flou quasi imperceptible
d'une image mêlée aux reflets des ombres et des lumières sur la transparence
de la glace.
Je ramène furtivement un pan de mon trench-coat sur le pointu de mes genoux
qui se révèlent beaucoup trop maigres.
J'ai toujours été si menue, presque chétive. Ce repli sur moi-même se
traduit par la minceur et la fragilité excessives de ma silhouette. Amalgame
d'os et de chair émaciés, tendu en un soupir musculaire, oblitéré de
ramifications nerveuses. Il y a des corps qui n'offrent, de par leur forme,
aucun bonheur de langage ni espoir de voyage. Nulle émotion ne s'y éveille,
que ce soit à la cambrure des reins, à la jonction du bras et de l'épaule,
au galbe du sein ou à la naissance du cou.
Je sais pertinemment que cette enveloppe trop formelle n'établit pas de
lien jusqu'à mon âme.
Je n'ose même pas envisager l'éventualité rédemptrice d'une chrysalide. Je
me sens chenille sans parvenir à m'imaginer papillon. Et, j'ai la
certitude que ceux qui m'ont étreinte ne se nouaient jamais à moi par désir
de caresser mes formes rédhibitoires. Ils étaient uniquement animés par une
impudique curiosité, surpris de ce paradoxe entre ce physique si banal,
commun et cet esprit complexe. Ils avaient pour but de pénétrer mon univers
fantasmatique, s'ingéniant par quelque malin plaisir à exorciser de ma
personne les tenants et les aboutissants qui font de moi cet être singulier.
Je connais ce pouvoir de séduction efficace et destructeur que j'impose bien
malgré moi à ceux qui m'approchent et dont, cependant, je ne possède pas la
réelle maîtrise. De ce pouvoir, je n'ai pas fait une arme impitoyable car
aucune vengeance ne m'habite. Mon histoire est celle d'une quête, sans
limites, en faveur d'une vérité inlassablement refusée, cachée sous les fils
ténus du mensonge, sous les scellés du silence. Plus que tout, c'est le
réconfort des mots et de la parole enfin échangée qui me délieront de ce
malaise inextricable qui rythme ma vie.
Je dessine un cercle de buée en un souffle léger contre la vitre. Au-dehors,
la nature semble paisible, sereine.
Les arbres gémissent au vent , abandonnant généreusement dans sa
direction leurs ramures échevelées. Le ciel a pris des tons d'ocre et
d'orangé pour habiller les derniers rayons du soleil qui va se coucher aux
sourcils des collines. Les fleurs s'abîment en de subtils tremblements,
repues des ardeurs d 'Hélianthe. La terre se fige dans le crépuscule comme
un ventre rond qui digère, rassasiée des excès d'une journée féconde. Des
oiseaux s'envolent vers des cieux plus propices en cette saison de
froidure, et leurs ailes entament cette tranche d' infini en un geste ample.
C'est tout cet espace que j'aimerais embrasser, aspirer,mais mes lèvres
exsangues ne s'ouvriront pas malgré l'avidité du désir qui me submerge.
Je pars rejoindre ce village depuis longtemps quitté, retrouver la maison
paternelle à présent abandonnée. C'est devenu une nécessité, une évidence,
une urgence, comme si le fardeau était soudain devenu trop lourd à porter.
Je suis les traces tel un fauve qui sait que sa survie ne dépend que de
l'achèvement et de l'extermination.
Il faut savoir se battre contre les fantômes parfois, afin de ne pas mourir.
C'est le prix à payer pour sa délivrance, pour sa liberté, la mienne en
l'occurrence....
Je fixe l'horizon et je sais qu'au bout du compte, je rejoindrai ce trait
qui fait se confondre terre et ciel.
C'est un essai pour savoir si je puis écrire en prose.
Si c'est raté, faites-le moi savoir, je stopperai illico et m'en
tiendrai à la poésie en vers, sans vous en vouloir une seconde :-)
Voici la règle du jeu :
- Prendre un livre à portée de main
- L'ouvrir à la page 123, recopier à partir
de la cinquième ligne les cinq lignes
- Indiquer le titre de l'ouvrage et l'éditeur
- Faire suivre à cinq personnes
- Avertir par un commentaire sur leur blog respectif
"Sur quoi elle s'éveilla et se mit automatiquement à tricoter.
Au bout d'un moment, elle s'arrêta, soupira et, me regardant
de ses yeux embrumés, dit :
- Je meurs d'envie d'une tasse de thé.
Tout en elle semblait jaune, jauni ou jaunâtre."
"Sous l'aile du bizarre."
Kate Atkinson
Editions de Fallois
Egalement en collection livre de poche.
Un auteur à lire absolument!!!!!
Je n'aime pas faire un choix entre plusieurs amis
bloggueurs, je m'y suis toujours refusée, mais pour une fois...
Ut
Au fil des jours
Florence
Erik
Les mots de Charlie
Tous ces amis sont dans mes liens en
marge de mon blog. Je tag également en
pensée affectueuse et silencieuse
tous ceux que j'apprécie.
Que mon dernier article ne vous fasse
surtout pas oublier le précédent...
Il compte tout autant sinon plus.
Merci à Vous.
Je commence à en avoir sérieusement plein les bottes
que certaines personnes, sous prétexte que l'on n'a pas
apprécié ou saisi le sens de leurs commentaires, envoient
des mails pour OSER penser que par risposte, on laisse
des commentaires anonymes et insultants sur leur blog!!!!
Quand j'ai quelque chose à dire, je ne prends pas de gants.
Je le dis, je l'écris. J'estime que ma franchise est au moins
l'une des rares qualités que je puis avoir.
Alors, à partir de maintenant, je ne sais plus vraiment, si répondre
aux commentaires a une quelconque valeur.
J'estime que chacun a le droit de venir écrire sous mes textes
la traduction qu'il en a tiré, positive ou négative. Mais, je pense
avoir également le droit de réponse si une appréciation est
blessante.
En résumé, je ne suis pas un corbeau, et si j'ai un avis à donner
je le signe de mon pseudo : Katherine, mais je puis aussi le
signer de mon vrai prénom : Cathie, car je n'ai rien à cacher.
A bon entendeur ....
Il faudrait que vous lisiez , si possible, les deux poèmes : "Elle " et " Lui"
publiés hier et aujourd'hui.
Ces deux textes sont complémentaires et ce pour préciser que rien n'est
autobiographique. Parce qu'il faut souvent le répéter...
Bonne journée à ceux qui s'égareront ici :)