Prendre le maquis
Dire toutes les larmes
Toujours se battre
Pour écrire en prose il faut
absolument avoir quelque
chose à dire ; pour écrire
en vers, ce n'est pas
indispensable.
Louise Ackermann
Prendre le maquis
Dire toutes les larmes
Toujours se battre
Il copie son camarade
Dites, ce n'est pas bien?
C'est parce qu'il est en rade
Est-ce vraiment si vilain?
Et le petit à gueule d'ange
Qui semble longuement réfléchir
Le regard sérieux sous la frange
L'air de ne rien vouloir dire.
Blouses grises, plumes Sergent Major
Encre violette, bureaux de bois
Chaque jour, un chef à bord
Pour distribuer, effacer le tableau.
Ecoliers d'autrefois, sans Rebook, ni Pampelino
Cartables au dos, école buissonnière
« Si j'aurais su, j'aurais pas venu »,signé Pergaud.
Doisneau et ses photos inoubliables, éternelles...
Tu avances pas à pas
Vers l'irrémédiable mort
Et j'en éprouve déjà
Quelques remords.
Je voudrais saisir
Ta respiration en écho,
A ton coeur m'ouvrir
Comme au premier mot.
Homme sans chaleur
Je t'ai détesté
Et je t'ai aimé,
Et de toi, j'avais peur.
J'entends encore ta voix
Rouler à mon oreille
S'accrocher à moi
Et qui m'éveille.
Endors-toi à jamais
Avec tes mensonges
Tout ce terrible passé,
Celui qui nous ronge.
Je te voulais mort
Je te voulais vivant
Je décidais de ton sort
Selon l'humeur du moment.
A présent, tu t'en vas.
Peut-être largues-tu les amarres,
Peut-être résistes-tu encore.
Qui me le dira?
Nous ne sommes que le réceptacle
De vos balivernes, de vos discours,
Mais un jour,Ô miracle!
Nous saurons aller vers d'autres cours.
Faut-il que nous soyons sottes
Pour vous écouter, vous aimer,
Croire en vous. Quelles idiotes!
Courrez, volez, chassez!
Vous n'êtes que prédateurs
Misérables, des morts de faim
Des tisse- le malheur
Des rimes de chagrin!
L'araignée entoile la mouche
Je regarde, lorgne,te clave
Surtout ne me touche,
Derrière les barreaux, bave!
La prison , c'est toi qui l'as voulu
Mon œil te voit, te perçoit
Pour toi j'avais donné ce fameux plus
Pas grave si je me noie.
Fariboles, farandoles des sentiments
Ce soir, je m'en vais, abandonnée
Et, si forte de tout pourtant
De ce que je connais et sais.
A vos moues lors de votre première chute
Je suis accourue chavirée, pour déposer
Un baiser de ma bouche, soufflé sur l'écorchure
En disant : « C'est fini, ça va aller ».
Suis-je une bonne et chouette maman?
Je n'ai pas le mode d'emploi, il est vrai
Pourtant, en vous regardant, en vous écoutant
Je sais que par avance j'ai tout gagné.
Vous allez forcément continuer de grandir
Et moi, en toute logique aussi vieillir
Mais, je resterai ,là ,toujours dans votre sommeil.
N'ayez pas d'inquiétude, sur vous deux je veille.
Un baiser esquimau
Sur le nez si, si chaud
Un baiser léger, léger
Mouillé et pourtant discret
Un amour de baiser sucré
Tout de miel posé
Un baiser très salé
De sable, de mer iodé
Un berlingot de bisou
Une fraise tagada, au cou
Et moi, enroulée à toi
Mon mec juste pour moi
Vert dans l'iris
Noir d'ébène à la pupille
Sourire en vrille
Existence en tournis...
Yeux vers vous tournés
Inlassables et démesurés
Amour à vous donner
En retour du vôtre apporté ...
Renaissance dans l'amitié
Renouveau en paroles écrites
Chagrins à jamais oubliés
Par le don du partage explicite...
Ce regard est le mien
Au-delà du chagrin.
J'aime votre soutien
Mes rimes à vous, en bien...