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  • : Le blog de katherine
  • : poèmes et écrits... au gré de mon humeur... pour qui voudra les lire, s'y trouver ou s'y retrouver
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  • katherine

Texte Libre

Pour écrire en prose il faut
absolument avoir quelque
chose à dire ; pour écrire
en vers, ce n'est pas
indispensable.
Louise Ackermann

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Merci pour vos commentaires
qui m'apportent aide et
soutien. Grâce à vous, je
puis avancer.

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 00:41



Un de ces soirs de pluie, nous serrant l'un contre l'autre
Nous parcourons le sentier qui mène à l'inconnu
Plaqués, unis, joints épaule contre épaule
Dans un désir qui étrangement en nous s'insinue.
 

Je te trouve beau, cher à mon cœur, et si tendre
Comme des lames de larmes venues de l'océan
Dans ce monde qui bien souvent nous désarme
Qui nous tient, nous absorbe délicieusement.


Je te retiens en un agréable et malicieux sourire,
Tu te dégages un peu pour me dessiner à ta façon
Puis, tu effleures ma joue de tes lèvres en soupir
Et, en toi, au creux de toi, je me fonds.


C'est tant d'amour que j'ai envie de crier, de supplier
Que cela finisse, que cela se termine
Car ce trop plein de sentiments m'effraie
Alors que tout n'est que jubilation et sublime.


C'est quoi cette peur ?dis-moi enfin!
La peur d'être trop aimée, de ne pas savoir gérer?
Alors que tout serait si simple et divin
Comme par un soir de pluie nous enlacer.

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 00:36

Je t'apporte l'enfant d'une nuit d'Idumée !
Noire, à l'aile saignante et pâle, déplumée,
Par le verre brûlé d'aromates et d'or,
Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor
L'aurore se jeta sur la lampe angélique,
Palmes ! et quand elle a montré cette relique
A ce père essayant un sourire ennemi,
La solitude bleue et stérile a frémi.

Ô la berceuse, avec ta fille et l'innocence
De vos pieds froids, accueille une horrible naissance
Et ta voix rappelant viole et clavecin,
Avec le doigt fané presseras-tu le sein
Par qui coule en blancheur sibylline la femme
Pour des lèvres que l'air du vierge azur affame ?

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 00:34

Vers un village de l'arrière
S'en allaient quatre bombardiers
Ils étaient couverts de poussière
Depuis la tête jusqu'aux pieds

Ils regardaient la vaste plaine
En parlant entre eux du passé
Et ne se retournaient qu'à peine
Quand un obus avait toussé

Tous quatre de la classe seize
Parlaient d'antan non d'avenir
Ainsi se prolongeait l'ascèse
Qui les exerçait à mourir

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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 11:26



L'homme avance à pas serrés
Il tient ferme dans son poing
Son destin en quelques lignes résumées
Une lettre, serrée dans sa main.


Un billet écrit en adieu désarmant
Qui le remet en question,
Lui qui se croyait si charmant
Sûr de tout, plein de satisfactions.
 

Elle lui avoue qu'il n'a pas été à la hauteur,
Que leur amour n'était qu'un leurre,
Qu'il leur fallait bien davantage,
Et n'a pas su avoir assez la rage,


Pour avancer dans un autre direction,
Bâtir autre chose qu'une maison,
Donner à leur vie une véritable sens
Plus qu'un idéal, avant tout une raison.


Il avance et ne comprend pas très bien
Les reproches et le dur ressentiment
De celle qu'il pensait être son destin
Pour laquelle il éprouve encore des sentiments.


Il serre le papier entre ses doigts,
Les larmes au coin des yeux
N'y croit pas, n'y croit pas
Et s'en veut, oui s'en veut.

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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 11:22



Je voudrais parvenir à suspendre le temps,
Que les aiguilles cessent de tourner
Comme des forcenées sur le cadran,
Et que les jours arrêtent de filer.


C'est la vie qui s'écoule trop rapidement
Que nous ne pouvons retenir,
Sans pouvoir en approfondir
Chaque instant, chaque moment.


C'est un peu comme la madeleine de Proust
Qui,fondant dans notre bouche,
Nous rappelle aux souvenirs d'enfance
Qui reviennent mais qui aussitôt s'effacent.


Le temps, la mémoire, les regrets et le remords,
Les bonheurs et les simples plaisirs aussi,
L'aiguille qui se précipite comme un record
A battre sur le fil de la mort et de la vie.

 

 

 

 

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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 00:51











A la rose qui poursuit son chemin de lune,
A l'aube de nos temps révolus,
En un clair-obscur je cherche le diurne
Et de ces jours n'en peux plus...


Voici comment écrire des vers nullissimes
Faire croire qu'ils sont sublimes
Alors qu'ils ne veulent rien dire
Mais c'est ça les rimes inutiles...


Mettre une image, juste pour faire beau,
Combler le vide des mots
Et enfin, la pire des choses
Laisser aller les métaphores...


Je vais donc choisir une photo sans rapport aucun
Mais grande, incroyablement suffisante
Pour faire penser aux imbéciles qu'il suffit d'un
Apport quelconque d'images incessantes...

 

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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 01:45




Elle essaie de respirer, de sortir de cette eau
De trouver encore la force de se retrouver.
Il est parti sans une parole, sans un mot
Et l'a laissée là, seule,abandonnée.


Elle cherche ce qu'elle a bien pu faire ou dire,
Qui l'a si soudainement poussé à la fuir,
Alors qu'ils n'étaient qu'amour partagé
Et que tous les espoirs leur étaient donnés.


Mais est-ce de sa faute ce départ?
Est-elle la cause de ce tragique dénouement?
Et si, une autre quelque part ,
Avait su détruire leur union , doucement s'insinuant.


La gorge serrée, le regard désemparé,
Elle espère qu'il reviendra à la nuit
Marchant d'un pas tout à coup pressé
Pour se faire pardonner de l'avoir trahie.


Hélas, l'espoir la quitte en cet instant fragile,
Pleurer ne lui suffit plus, elle est anéantie...
Avec la grâce des êtres trop dociles
Elle préfère s'effacer, le cœur meurtri,


S'enfoncer lentement au fond de l'étang
Croire que fermer les paupières suffit,
S'étourdir, perdre la raison en suffoquant,
Puis, pour toujours y rester endormie

 

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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 01:40


Pourquoi coucher ses écrits sur la page
Si c'est juste pour dire que la pluie mouille
Que le soleil brille sur la plage
Et faire rimer le second vers avec grenouille?
 

C'est trop simple tout cela.
Quoique... Pourquoi pas?
Je ne veux pas me perdre en rimes faciles
Et voudrais avoir de la classe, du style!


Trouver le sens des mots et des phrases
Jouer avec eux, même sans talent,
Mais garder l'amour de la syntaxe,
Et du Verbe faire jaillir les accents.
 

Sinon, pourquoi mièvrement écrire
Que les fleurs sont belles, que la vie est merveilleuse...
S'il faut toujours et encore dire
Les mêmes choses de manière sentencieuse.


Je veux, Ô suprême supplice,
Me donner le temps de mettre cent fois
Le texte en exercices
Avant de le livrer ça et là.


Trop compliqué? Non pas tout à fait.
Ecrire avec l' âme et cœur devrait suffire?
Possible mais très surfait.
Alors sur la pointe des pieds, je me retire.

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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 01:21




Je regarde le monde tout en bas,
Du haut de ma tour constellée de rêves.
Mon monde bâti de chimères,
Mais quand même ce monde à moi.


Pas besoin de grandes phrases
Pour me projeter en éclats
Et regarder à travers ma frange
Ce monde qui ne va pas.


Je les scrute ces femmes et ces hommes
Qui courent on ne sait vers où,
Qui se perdent en somme
Tout ceci pour rien du tout.


Pourquoi? Pour qui?
Juste un but vers lequel ils s'étirent
Bridant leurs vies
Leurs envies , leurs réels désirs;


Suivant la trace qu'on leur assigne
Parce qu'il faut bien avancer
Se calquer à cet univers rectiligne
Et en oublier de respirer.


Du haut de ma tour, je les vois
En troupeau de bisons
Se perdre entre leurs pas
Sans but ni horizon.


Je fais partie de ce monde
Et néanmoins le refuse
Je ne suis pas un mouton de Panurge
Je ne veux pas m'y fondre.


Vous êtes tous tout en bas,
Je vous distingue avec acuité,
Je suis vos mornes et petits pas
L'envie de vous dire : « Cessez! »


Vivez! Dites ce que vous ne voulez pas!
Criez! Hurlez à plein poumons mais,
Surtout ne vous laissez pas
Ni entraîner, ni bousiller...


Du haut de ma grande tour,
Je ne vaux guère mieux,
Je fais ce que je peux
Mais cela vaut bien un détour.


Vous êtes tout en haut, moi en bas,
Ma tour s'est brusquement effondrée,
Je crois savoir pourquoi.
Vous avez enfin, en mieux, tout changé.

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 22:29



Elle a été enfin libérée
Après toutes ces années
Passées en captivité
Alors qu'elle n'avait rien fait,


Sinon de vouloir un monde meilleur
Pour ce peuple et ce pays qu'elle aimait
Et de se battre pour leur bonheur,
Pour leur propre liberté.


Enchaînée, blessée, meurtrie,
Abandonnée par les politiciens
Mais soutenue par d'innombrables amis
Qui à leur façon lui tenaient la main.


Personne ne lui rendra ces années volées,
Ni son destin brisé au fond de cette jungle,
Torturée par ses ignobles geôliers
Alors qu'elle était simplement une personne humble.


Donnant tout d'elle, jusqu'à sa vie,
S'acharnant à démanteler
Le sordide de ce pays
Qui ne sait plus où il en est.


Ce soir, je voudrais à travers ces mots
Saluer sa ténacité et son courage,
Espérer aussi qu'elle sera guérie de tous ces maux
Qui auront certainement en elle causé des ravages.

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